L’action des élus, l’Aïd Al Adha, la connectivité portuaire et le secteur bancaire islamique au Maroc sont les principaux sujets traités par les journaux marocains parus ce jeudi.
+L’Economiste+ revient sur l’action des élus. Fustigeant un élu qui a critiqué l’aspect vestimentaire de certains étrangers en visite au Maroc, le journal affirme que le vrai sujet qui doit préoccuper bon nombre d’élus c’est bien l’impuissance à changer le quotidien de leurs provinces respectives.
Cet impair dangereux montre bien qu’il est chimérique de faire le pari d’une autodiscipline avec des arrière-cours électoralistes constamment explosives pour l’une des principales ressources du pays: la réputation. Lorsqu’il s’agit de prendre position, encore faut-il être irréprochable ou du moins cohérent, estime-t-il.
Ce n’est donc pas le procès des tenues courtes qu’il faut instruire, mais plutôt celui des bilans lamentables qui fleurissent sur le terreau de l’oisiveté des mandats et des rentes des législatures. Celui aussi des mœurs politiques qui continuent de se passionner pour le menu fretin au lieu de s’intéresser aux urgences, celles du développement, soutient-il
+Aujourd’hui le Maroc+ aborde l’Aïd Al Adha. Dans les jours de fête qui viennent, ce ne sont pas moins de 12 milliards de dirhams qui vont être transférés vers le monde rural et les agriculteurs et éleveurs en particulier. Avec un tel volume de chiffre d’affaires engrangé, Aïd Al Adha est en droit de figurer sur le podium des écosystèmes qui génèrent le plus de revenus, de valeur et probablement aussi d’emplois directs et indirects, relève le quotidien.
Et ces effets induits peuvent être encore nettement améliorés et démultipliés car le dispositif peut encore être modernisé. A titre d’exemple, les peaux qui proviennent du sacrifice n’ont jamais fait jusque-là l’objet d’un usage optimisé parce que mal exploitées. C’est une filière qui peut donner lieu à de nouveaux emplois et de nouvelles activités de collecte, de transport, de traitement et de commercialisation, note-t-il.
+L’Economiste+ souligne que Tanger Med occupe la 2e place dans le classement de la CNUCED mesurant la connectivité des navires de ligne, les escales et les délais d’exécution dans les ports à conteneurs du monde. La première place continentale revient à Port-Saïd (Égypte) qui obtient un score de 56,86 contre 53,62 pour Tanger Med. Le ranking porte sur 900 places portuaires, les ports africains étant généralement à la traine.
« En Afrique, les réformes tant géographiques que portuaires sont devenues des facteurs critiques. Les pays les mieux connectés en Afrique sont ceux situés aux quatre coins du continent – le Maroc, l’Égypte et l’Afrique du Sud », note la CNUCED, qui souligne également la faible connectivité de l’Afrique de l’Ouest « car elle ne se situe pas au carrefour des principales routes de navigation nord-sud ou est-ouest ». Dans le monde, les ports chinois et asiatiques restent les mieux connectés.
Le port de Shanghai déroche un score de connectivité de 134 points, suivi des ports de Singapour (124,63 points), de Pusan (114,45 points) en Corée et de Ningbo (114,35 points), également en Chine. 9 des 20 ports les mieux connectés au monde sont chinois.
+L’Opinion+ relève qu’entre juin 2018 et avril 2019, le secteur bancaire islamique a connu une croissance de 110 %. Néanmoins, le secteur représente toujours moins de 1 % du total des prêts du secteur bancaire à fin 2018.
Dans une récente note sur la finance islamique au Maroc, Fitch Ratings souligne que l’absence d’une infrastructure financière islamique développée, en particulier en ce qui concerne le financement, et le manque de sensibilisation du public limiteront l’expansion du secteur à moyen terme.
L’agence de notation américaine prévoit que la plupart des banques participatives commenceront bientôt à offrir du financement par le biais des différents types de structures conformes à la charia, telles que les contrats Mudarabah, Ijara et Istisna, fait savoir la publication.
HA/APA