L’économie camerounaise, avec un taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) à 4,1% en 2018 après 3,5% en 2017, «affiche non seulement une reprise, mais présente un regain de dynamisme», indique un rapport de l’Institut national de la statistique (INS) publié mardi.
Le pays a ainsi su tirer profit de la hausse des cours internationaux du pétrole brut, du cacao et du coton, mais également de l’amélioration de l’offre et de la diversification de son tissu économique, à travers notamment la production à la hausse du gaz naturel, ayant fortement atténué l’impact négatif des activités extractives sur la croissance économique (-0,1 point, après -1,1 point en 2017).
S’agissant de l’offre, la croissance, selon le rapport sur les comptes nationaux de 2018, continue d’être tirée par le secteur tertiaire avec une contribution à la croissance de 2,3 points, suivi par les secteurs secondaire (0,8 point) et primaire (0,7 point).
Quant au solde des échanges extérieurs de biens et services, le rapport de l’INS indique qu’il se dégrade davantage, sa contribution au PIB étant négative de 1,6 point en 2018, après 0,2 point enregistré en 2017.
L’économie camerounaise, indique le document, devrait consolider la reprise amorcée en 2018 relativement aux travaux de finition des chantiers d’infrastructures routières et sportives liés à la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football 2021, aux travaux d’infrastructures de communication visant à désenclaver les grands bassins de production.
En dépit de ces éléments qui alimentent l’optimisme, l’INS met en garde contre des facteurs de risque qui restent perceptibles, à savoir la crise sécuritaire dans le pays et l’incendie qui, en fin mai 2019, a fortement endommagé les infrastructures de production de la Société nationale de raffinage (Sonara).
Dans ce contexte, et selon le rapport, le taux de croissance économique du Cameroun pourrait s’améliorer pour s’établir aux environs de 4,5% en 2019.
FCEB/te/APA