Mohamed Ould Mouloud, candidat à l’élection présidentielle en Mauritanie, s’en est violemment pris à la manière dont la Société nationale industrielle et minière (SNIM) est gérée, accusant le régime d’avoir «détruit» cette entreprise nationale qui exploite les minerais de fer de Zouerate, dans le nord du pays.
S’exprimant lors d’un meeting électoral, dimanche soir à Zouerate, il a martelé que le pouvoir a gaspillé les bénéfices de la SNIM dans des projets n’ayant rien à voir avec l’activité de l’entreprise. Selon Mohamed Ould Mouloud, l’Etat a violé les critères de compétence et de professionnalisme qui doivent être de rigueur à la SNIM en les remplaçant par le clientélisme et la marginalisation des talents.
Ainsi, l’entreprise se trouve aujourd’hui dans une « impasse réelle », a estimé le candidat qui s’est dit étonné de l’attitude manifestée par l’Etat face aux grèves des travailleurs de la SNIM. A ce propos, il a soutenu que l’accord conclu avec les grévistes et prévoyant un salaire supplémentaire n’a pas été respecté.
Le candidat a par ailleurs qualifié de « perdante » la cession de la mine de F’derick qui s’est déroulée dans « des conditions opaques », s’engageant à faire mener une enquête à ce sujet, s’il est élu, et à résilier la transaction en cas d’illégalité.
Au final, a-t-il conclu, le bilan du régime actuel se résume par la pauvreté, l’insécurité et le chômage qui a atteint, selon lui, un taux de 31%.
Prévue le 22 juin prochain, l’élection présidentielle mauritanienne mettra en lice ces six candidats : le général Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed Ghazouani de l’Union pour la république (UPR, parti au pouvoir) et les opposants Sidi Mohamed Ould Boubacar, Biram Ould Dah Oul Abeid, le journaliste Kane Hamidou Baba, Mohamed Ould Mouloud, chef du parti de l’Union des forces du progrès (UFP, gauche) et Mohamed Lemine El-Mourteji El-Wavi.
MOO/cat/APA