La répression d’un sit-in de manifestants contre le Conseil militaire à Khartoum, la capitale soudanaise, aurait fait ce lundi 13 morts et 116 blessés, a appris APA de source médiatique.
« Nous étions réunis d’une manière pacifique sur la place du rassemblement. À l’aube, vers six heures, nous avons été surpris par l’assaut d’une force militaire importante qui nous a attaqués pour casser notre rassemblement. Les membres de cette force ont effectué des tirs nourris dans tous les sens. Ils ont frappé les manifestants et ont tout brûlé. Ils ont aussi arrêté des manifestants », a déclaré l’activiste Omar Dengue sur le portail de Radio France Internationale (RFI) visité à APA.
Le Soudan traverse une abyssale crise politique. En effet, le 11 avril dernier, le président Omar el-Béchir est destitué après trente ans passés à la tête du pays. Les militaires prennent aussitôt le pouvoir mais de nombreux citoyens s’y opposent.
Ainsi, des milliers de Soudanais, réclamant avec véhémence la restitution de l’exécutif aux civils, prennent part à des manifestations et des rassemblements, érigent des barricades dans de nombreuses rues de Khartoum et observent des grèves afin de faire plier le Conseil militaire qui tient les rênes.
Ne l’entendant pas de cette oreille, les militaires parviennent tout de même à conclure un accord avec les représentants des manifestants portant sur une période de transition politique de trois ans. Mais à l’évidence, ce compromis est loin d’avoir calmé la colère des manifestants qui, plus que jamais, sont déterminés à faire entendre leur voix… au prix de leur vie.
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