Le sociologue sénégalais, Dr Abdoul Khadre Sanoko a décrié, mardi à Dakar, « l’accessibilité des stupéfiants aux jeunes ».
« L’alcool se vend en sachet (jakarta, appellation locale), le tramadol qui a les mêmes effets que l’héroïne se vend à 1000 f cfa et sans ordonnance », a fustigé le sociologue au cours d’un panel organisé par le Centre de Recherche Ouest Africain (WARC, sigle anglais), en collaboration avec le réseau Young Advocates for Human Rights (YAHR) sur le thème : « Jeunesse et stupéfiants: Quelles stratégies pour prévenir? »
Selon le sociologue, il ne faudrait pas qu’on prenne les jeunes pour responsables car, ils sont victimes des difficultés et des mécanismes sociaux de la société.
« Les problèmes auxquels les jeunes sont confrontés dans cet environnement social les prédestinent à être dans cet état de pratique que nous jugeons être très négatif. Cette situation résulte de l’effritement du tissu social et familial, du chômage, d’une absence de politique étatique de prévention », a argumenté Dr Abdoul Khadre Sanoko.
Ce faisant, il s’est indigné de la recrudescence des violences qui, selon lui, sont dues en partie à la consommation de drogue.
Evoquant les stratégies pour stopper la consommation de stupéfiants, Dr Sanoko a estimé qu’« il faudrait que la famille puisse régler sa crise par ce que, la famille connait une crise avec les problématiques de divorce, de remariage,… »
L’autre solution proposée par Dr Sanoko, c’est la révision de la politique de répression pour mettre en exergue favoriser la sensibilisation.
« Les forces de défense et de sécurité doivent davantage privilégier la sensibilisation, l’écoute, les échanges, plutôt que la répression », a-t-il indiqué.
OKF/te/APA