Les localités de N’Douci (112km d’Abidjan) et de Tiassalé (environ 120 Km au Nord-Ouest d’Abidjan) ont été visitées par une délégation de la communauté Boni de Guyane dont elle serait originaire dans le cadre des premières journées mémorielles internationales de la route de l’esclave, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.
« C’est une étape essentielle de ce circuit. Cette localité a servi à l’esclavage et les preuves sont établies », a précisé le Directeur de cabinet du ministère de la culture et de la francophonie, Yves Konan dans le village de Kanga Nianzé à N’Douci.
Selon Yves Konan qui présentait le contexte du projet à l’initiative de l’UNESCO en 1994, « il s’agit de mettre en lumière les héritages historiques multiformes que cette tragédie a engendrés dans le monde », expliquant que « ces journées visent à assumer notre héritage, à continuer au rapprochement des peuples ».
L’écrivain –journaliste, Serges Bilé, s’est pour sa part félicité de ce voyage de 25 descendants d’esclaves sur « leurs terres d’origines »
« C’est l’aboutissement de 25 ans de recherche, de 25 ans de rêve. Nous devons constamment enrichir cette histoire », a plaidé Serge Bilé.
« Vous nous avez honorés. Cet accueil est digne d’un retour au pays natal .Nous sommes à un carrefour de cette histoire », a témoigné, avec beaucoup d’émotion le député et porte-parole de la délégation Guyanaise, Adam Lenaick.
Prestations d’artistes ivoiriens et guyanais où l’on décelait les similitudes, rituels de purifications et visites de sites historiques tels que le Bodo « eau sacrée » ont entre autres meublé cette visite dans ces deux localités de l’Agnéby-Tiassa.
Auparavant, la délégation a été reçue lundi à Krindjabo dans le département d’Aboisso dans le Sud-Est ivoirien.
Les premières journées mémorielles internationales de la route de l’esclave sont prévues du 21 au 26 avril 2019. Ces journées s’inscrivent dans le cadre du programme de l’organisation des Nations-Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) dénommé la « Route de l’esclave » lancé en 1994 à Ouiddah au Bénin pour mettre fin au silence autour de la traite négrière. Le projet en Côte d’Ivoire a été lancé le 6 juillet 2017 dans cette région.
SY/hs/ls/APA