Quelque vingt-cinq descendants d’esclaves Guyanais « d’origine ivoirienne» sont arrivés à Abidjan pour participer à la première édition des journées mémorielles internationales de la « Route de l’esclave » prévue du 21 au 26 avril 2019, a constaté APA lundi sur place dans la capitale économique ivoirienne.
Le projet, « La route de l’esclave » vise notamment à contribuer à une meilleure compréhension des causes de l’esclavage et de la traite négrière ainsi que ses enjeux et conséquences.
« C’est un peuple (Les Boni de Guyane) particulier qui a ses origines dans plusieurs pays africains. Il y a une partie d’entre eux qui est issue du peuple Akan de Côte d’Ivoire. Nous souhaitons raffermir les liens avec cette partie ivoirienne du peuple Boni», a expliqué dans un point-presse, le journaliste-écrivain ivoirien Serge Bilé, soulignant qu’il s’agira d’un « rendez-vous du donner et du recevoir ».
« Nous sommes des descendants d’esclaves et je sais qu’ici c’est chez nous», a ajouté pour sa part, le capitaine Constant Akoubi, un membre de la délégation Guyanaise qui est l’invitée spéciale de cette première édition des journées mémorielles internationales de la route de l’esclave.
Quant à Adam Lenaïck, un parlementaire guyanais, lui-aussi membre de cette délégation, il a exprimé son enthousiasme d’être en Côte d’Ivoire sur la terre de ses ancêtres.
« C’est avec émotion que nous sommes ici. Nous vous donnerons ce que nous avons et vous nous donnerez ce que vous avez… J’espère que nous établirons définitivement un lien», a-t-il souhaité.
Après cette conférence, la délégation Guyanaise et leurs hôtes du ministère ivoirien de la Culture et de la Francophonie ont mis le cap sur la ville d’Aboisso (106 km au Sud-Est d’Abidjan) où ilq rencontreront les autorités coutumières et politiques de cette localité.
Mardi, ils (les Guyanais) sont attendus à Tiassalé ( 120 km d’Abidjan), notamment sur la rivière Kanga-Nianzé où il y aura un rituel de purification. Les journées mémorielles internationales de la route de l’esclave, rappelle-t-on, s’inscrivent dans le cadre du programme de l’organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) dénommé la « Route de l’esclave » lancé en 1994 à Ouiddah au Bénin pour mettre fin au silence autour de la traite négrière et de l’esclavage.
Selon le gouvernement ivoirien, « il s’agit plus précisément de mener des actions visant à la conservation dans la mémoire collective des effets de la traite négrière et de l’esclavage afin d’inscrire dans l’esprit de tous, la non reprise de ces pratiques qui ont déshumanisé des peuples et briser leur élan ».
LB/ls/APA