L’opposition ivoirienne, réunie jeudi à Abidjan à la résidence de Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), a exigé une « réforme profonde et intégrale » de la Commission électorale indépendante (CEI).
Un groupe de partis de l’opposition s’est concerté avec M. Bédié, à sa résidence à Cocody (Est Abidjan) « pour prendre prendre position sur la réforme profonde et intégrale de la CEI », a expliqué à la presse Bamba Moriféré, président de Rassemblement du peuple de Côte d’Ivoire.
Cette concertation vise à rapprocher tous les partis de l’opposition sur une vision commune avant les discussions sur la réforme de la CEI, institution chargée d’organiser les élections en Côte d’Ivoire, prévue ce jeudi à 15h GMT à la Primature, le Cabinet du Premier ministre.
Parmi les personnalités politiques ayant pris part à cette rencontre avec M. Bédié, qui appelle d’ailleurs à une plateforme collaborative de l’opposition, figurait Pascal Affi Nguessan, président statutaire du Front populaire ivoirien (FPI), le parti de Laurent Gbagbo.
Une première rencontre a déjà eu lieu entre le gouvernement et les groupements politiques de l’opposition le 21 janvier 2019. Cette deuxième réunion devrait permettre aux parties de s’accorder sur les réformes à effectivement apporter au niveau de l’institution.
L’opposition ivoirienne, réunie autour du leader du Pdci, a appelé en mars à un changement de nom de la Commission électorale indépendante (CEI) et un président ainsi que ses vice-présidents issus de la société civile, recrutés notamment par appel à candidature.
Saisie par des organisations de défense des droits de l’homme, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, a ordonné en novembre 2016 à l’Etat de Côte d’Ivoire de réformer la loi 2014-335 du 16 juin 2014 portant composition, organisation, attribution et fonctionnement de la CEI.
Outre la réforme de la CEI « nous avons discuté de la situation socio-politique en Côte d’Ivoire et la nécessité de mettre en place la plateforme dont le président Bédié a déjà parlé », a dit à la presse M. Bamba. Et ce, dans la perspective de la présidentielle de 2020.
AP/ls/APA