Les premières journées mémorielles internationales de la route de l’esclave de Côte d’Ivoire seront organisées du 21 au 26 avril 2019, a annoncé mercredi le gouvernement ivoirien au terme d’un Conseil des ministres présidé par le président ivoirien Alassane Ouattara.
« Au titre du ministère de la Culture et de la Francophonie en liaison avec les ministères concernés, le Conseil a adopté une communication relative à l’organisation des premières journées mémorielles internationales de la route de l’esclave de Côte d’Ivoire du 21 au 26 avril 2019», a dit à la presse, Sidi Tiémoko Touré, le porte-parole du gouvernement ivoirien à l’issue de cette rencontre hebdomadaire de l’exécutif.
Selon M. Touré qui est, par ailleurs, le ministre de la communication et des médias, ces journées mémorielles s’inscrivent dans le cadre du programme de l’organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) dénommé la « Route de l’esclave » lancé en 1994 à Ouiddah au Bénin pour mettre fin au silence autour de la traite négrière et de l’esclavage.
« Il s’agit plus précisément de mener des actions visant à la conservation dans la mémoire collective des effets de la traite négrière et de l’esclavage afin d’inscrire dans l’esprit de tous la non-reprise de ces pratiques qui ont déshumanisé des peuples et briser leur élan», a expliqué le porte-voix du gouvernement, soulignant que la Côte d’Ivoire « entend s’approprier ce programme pour mettre en lumière les transformations multiples et les héritages culturels générés par cette tragédie ».
Ces journées mémorielles pendant lesquelles la Côte d’Ivoire recevra une délégation du peuple Boni de Guyane (qui a su préserver l’essentiel de son identité africaine), a ajouté M. Touré, consacrent le volet international du « tourisme mémoriel » ivoirien.
« Cette rencontre donnera vie au souvenir attaché au site de la Route de l’esclave avec des expositions de sculptures et des tableaux de peintres ainsi que de chants et de danses», a-t-il conclu.
Le 06 juillet 2017, le ministère ivoirien de la Culture et de la Francophonie a lancé dans le village de Kanga Gnianzé dans la localité de Tiassalé ( 120 km au nord-ouest d’Abidjan), le projet dit « La route de l’esclave» devant un parterre de personnalités et des descendants d’esclaves venus des Antilles et des Amériques.
Le projet « La route de l’esclave », a entre autres pour objectif de contribuer à une meilleure compréhension des causes et des modalités de l’esclavage et de la traite négrière ainsi que ses enjeux et ses conséquences dans le monde. Il s’agit aussi de mettre en lumière les transformations globales et les interactions culturelles issues de cette histoire.
LB/ls/APA