L’Alliance électorale de l’opposition démocratique en Mauritanie a menacé, mercredi à Nouakchott, de boycotter l’élection présidentielle de 2019 si ses doléances portant notamment sur la révision de la composition de la Commission électorale nationale et indépendante (CENI) ne sont pas satisfaites.
Lors d’une conférence de presse, l’opposition a également prévenu qu’elle pourrait participer à l’élection, mais ne reconnaîtra pas ses résultats.
Mohamed Ould Maouloud, président de l’Alliance électorale de l’opposition démocratique en Mauritanie et candidat Ould Maouloud à la présidentielle, a rappelé que tous les membres actuels de la CENI, excepté un, appartiennent à des partis politiques soutenant le candidat de la majorité, l’ex ministre de la Défense Mohamed Ould Ghzaouani.
« Nous n’accepterons pas que le processus électoral soit détourné », a-t-il dit, précisant que l’Alliance est disposée aux solutions consensuelles et juridiques concernant la composition de la CENI.
Le président de l’Union des forces du progrès (UFP) a par ailleurs affirmé que la coordination se déroule convenablement au sein de l’Alliance pour soutenir le candidat issu de l’opposition qui atteindra le second tour.
Outre Ould Maouloud, deux autres candidats de l’opposition ou soutenus par un parti d’opposition se sont déjà déclarés.
Il s’agit du leader antiesclavagiste Biram Dah Abeid et de l’ancien premier ministre Sidi Mohamed Ould Boubacar, soutenu par les islamistes de Tawassoul, plus grande formation de l’opposition.
MOO/te/APA