Le gouvernement centrafricain a suspendu les activités de quatre sociétés minières chinoises installées à Bozoum, dans le nord-ouest de la Centrafrique, aux termes d’un arrêté du ministère des Mines dont APA a obtenu copie dimanche.
L’arrêté explique cette mesure par l’inobservation par ces sociétés des textes régissant le secteur des mines en RCA, principalement le manquement aux obligations relatives à la protection de l’environnement et au cahier des charges.
Les entreprises chinoises installées en RCA visées sont MENG et MAO, TIAN, XIANG et TIAN RUN qui exercent dans la préfecture de l’Ouaham Pendé au nord-ouest.
« Pour que ces sociétés chinoises reprennent leurs activités en Centrafrique, elles doivent remplir toutes les conditions exigées par la loi et les règlements miniers en vigueur dans le pays », écrit le ministère des Mines.
Ce n’est pas la première fois que des sociétés minières chinoises installées en RCA tombent sous le coup de la loi minière. L’année dernière, HW-LEPO qui opère à Yaloké a été sanctionnée par le ministère des Mines pour les mêmes motifs. Parfois ces sociétés ne sont détentrices que de permis de recherche, mais s’adonnent à l’exploitation.
Ce faisant, les habitants des zones dans lesquelles elles sont installées se plaignent beaucoup de l’exploitation anarchique des espaces attribués aux Chinois. Cette situation entraine parfois des violences à l’égard de ces Chinois. C’est le cas à l’ouest de la Centrafrique, à Sosso Nakombo notamment où trois ressortissants chinois ont été sauvagement assassinés en octobre dernier par des jeunes à cause de différends nés de l’exploitation minière.
BB/te/APA