Les 6.683.043 Sénégalais inscrits sur les listes électorales sont attendus, dimanche à partir de 8 heures, dans les 15.397 bureaux de vote ouverts dans le pays et à l’étranger pour élire leur président parmi cinq candidats, dont le chef de l’Etat sortant, Macky Sall.
Face à ce dernier parrainé par la coalition « Benno Bokk Yaakaar » (BBY, majorité présidentielle), il y a quatre opposants : El Hadj Issa Sall (Parti de l’unité et du rassemblement, Pur), Idrissa Seck (coalition Idy 2019), Madické Niang (coalition Madické 2019) et Ousmane Sonko (coalition Sonko 2019).
Ces cinq candidats brigueront, dans le détail, le vote de 6.373.451 électeurs nationaux et celui de leurs 306.592 autres compatriotes vivant à l’étranger. Pour ce faire, ceux restés au pays ont à leur disposition 14.651 bureaux de vote contre 746 ouverts à l’intention des Sénégalais de la diaspora.
Au total, 40.100.000 bulletins à raison de 8.020.000 par candidat ont été imprimés et seront mis à la portée de chaque électeur qui s’armera de cinq bulletins à l’effigie de chacun des candidats, avant d’entrer dans l’isoloir pour faire son vote. Lequel sera ensuite confirmé par l’introduction de son index dans une bouteille d’encre indélébile.
Ici au Sénégal où on compte évidemment le plus de bureaux de vote, la bataille fera rage autour de trois régions : Dakar, Diourbel et Thiès. Et pour cause, ces trois régions sur les 14 que compte le Sénégal focalisent 47,54% de l’électorat national.
A Dakar, la capitale, on recense 1 687 826 électeurs (25,25% de l’électorat national) contre 901 216 électeurs à Thiès (13,48% de l’électorat national) et 598 015 électeurs à Diourbel (8,81% de l’électorat national).
Dans chacun des bureaux et lieux (6919) de vote où se rendront les électeurs pour accomplir leur devoir civique, ils y trouveront un contrôleur de la Commission électorale nationale autonome (Cena), trois représentants de l’administration nationale, un représentant de chacun des cinq candidats. Le tout sera supervisé par 5002 observateurs électoraux étrangers et nationaux, émanant de 41 missions d’observation accréditées par le ministère de l’Intérieur.
Toutes ces opérations sont venues clore trois semaines de campagne électorale (3 au 22 février) menées par les cinq candidats à travers les régions du pays, dans une ambiance électrique basculant souvent dans la violence. Au total, 22 morts causés par des accidents et des affrontements entre militants rivaux ont été déplorés.
CAT/te/APA