Les quotidiens marocains parus ce lundi traitent de nombre de sujets, dont la question de l’intégrité territoriale du Royaume et les implications de la réglementation des prix.
+Aujourd’hui le Maroc+ aborde la question de l’intégrité territoriale du Royaume. Le journal affirme qu’aujourd’hui, le Maroc récolte les fruits de sa politique, qui fait que des puissances importantes à l’échelle planétaire reconnaissent d’une manière ou d’une autre la marocanité du Sahara.
Ce fut le cas avec l’adoption de l’accord de pêche qui englobe toutes les eaux territoriales du pays. Puis, la promulgation de la loi de finances pour 2019 par le président américain est venue enfoncer le clou, autorisant l’utilisation du soutien financier américain dans les provinces du sud, explique-t-il.
Il faut aujourd’hui redoubler d’effort pour définitivement tourner la page du séparatisme et permettre aux provinces du sud de vivre en paix et poursuivre la marche de développement avec des projets à la pointe de la technologie, suggère-t-il.
+Al Alam+ revient sur le plafonnement des marges bénéficiaires des sociétés des carburants. L’attitude du gouvernement à l’égard de ce sujet est « étrange » : au lieu de prendre la décision du plafonnement depuis les premiers mois de l’année 2018, le gouvernement a choisi de se dérober à sa responsabilité, dénonce le journal, faisant savoir que le plafonnement tant ressassé par l’exécutif n’a d’autre objectif que de faire croire au citoyen qu’il ne détient pas le pouvoir de décision sur ce sujet.
Le gouvernement est invité, aujourd’hui plus que jamais, à prendre ses responsabilités, avec toute l’audace politique que cela suppose, et ne pas chercher à masquer son hésitation par la décision du conseil de la concurrence ou entrainer la crédibilité de cette institution constitutionnelle dans l’arène politique, relève-t-il.
+L’Economiste+, qui tente de dévoiler les contrecoups du contrôle des prix au Maroc, relève que ce système « n’est pas vraiment au niveau du Maroc aujourd’hui ».
Si le prix est fixé à l’avance pour qu’il gagne sa vie, pourquoi le vendeur se casserait-il la tête à faire mieux et moins cher ? se demande la publication.
C’est lui qui est au centre du système, pas le consommateur. Il suffit de faire pression sur le monde politique pour obtenir des augmentations de marges et de prix, ou des baisses de qualité, met-il en garde.
+Al Massae+ écrit que le premier clash entre le conseil de la concurrence, fraichement installé, et le gouvernement. A sa première sortie publique suite à une demande d’avis, le président du conseil de la concurrence a ouvertement accusé le gouvernement d’avoir occulté des documents précisant la marge des bénéfices des distributeurs des hydrocarbures. La réponse du gouvernement ne s’est pas faite attendre. Lahcen Daoudi, ministre chargé des Affaires générales du gouvernement, reproche au président du conseil de la concurrence d’avoir adopté «une position politique».
C’est un clash inédit entre les deux institutions. Le conseil de la concurrence a en effet commencé par critiquer le gouvernement pour avoir décidé de libéraliser le secteur des hydrocarbures dans un contexte qui ne s’y prêtait pas. L’unique raffineur national, la SAMIR, venait en effet de déclarer faillite et le conseil de la concurrence était paralysé par un vide juridique. Il n’en fallait pas plus à Lahcen Daoudi pour dicter sa sentence: «Le conseil de la concurrence est en train d’évaluer l’action du gouvernement et sa décision portant sur la question des hydrocarbures est une décision politique», a-t-il affirmé, cité par le journal.
HA/APA