La Fédération internationale des footballeurs professionnels (FIFPro) et le Syndicat national des footballeurs du Cameroun (SYNAFOC) viennent, dans un rapport, de dénoncer «la situation désastreuse» des athlètes locaux de la discipline, dont beaucoup traînent de nombreux mois d’arriérés de salaires, de primes de matches, de signature de contrat et d’entraînement.
Selon les rédacteurs du document, au cours de la saison 2017-2018, mais aussi de celle qui vient de débuter, seuls 8 clubs évoluant dans les championnats professionnels se sont acquittés desdites vis-à-vis de leurs joueurs alors que les 24 autres doivent encore de l’argent à leurs sociétaires.
S’adressant à la Fédération nationale de la discipline(FECAFOOT), la FIFPro et le SYNAFOC affirment qu’ils «ne peuvent plus tolérer ces non-paiements de salaires injustifiés et répétés», et demandent au président de cette instance «d’intervenir immédiatement pour s’assurer que les joueurs perçoivent leurs honoraires actuels».
Dans la même veine, ils exigent que la Fédération ordonne immédiatement aux 24 clubs incriminés de se conformer à leurs obligations et, si les violations des droits des athlètes persistent, «d’engager des procédures disciplinaires qui s’imposent.
En juillet 2016, alors en campagne pour le renouvellement de son mandat le président de la Ligue de football professionnel du Cameroun (LFPC), Pierre Semengue, avait promis, entre autres, de rendre effectives les incitations fiscales que l’État vis-à-vis du secteur à travers la mobilisation des ressources nécessaires pour le financement des activités, mais également le paiement régulier des salaires décents aux joueurs et encadreurs.
Aujourd’hui au plus mal, les caisses de la Ligue, qui elle-même pourvoit au fonctionnement des clubs et qui sont approvisionnées par les subventions de l’État, de la FECAFOOT et l’apport des sponsors, ont à peine permis le démarrage de la saison sportive voici deux semaines, après trois renvois successifs.
FCEB/te/APA