Le ministère camerounais en charge du Commerce (Mincommerce) a annoncé, mardi soir au terme d’une concertation avec les opérateurs du secteur, l’interdiction provisoire d’importation des couches jetables pour bébé à l’origine d’une « alerte » sur la qualité de l’Agence des normes et de la qualité (Anor).
Cette mesure temporaire sera levée lorsque le Laboratoire national de contrôle de qualité des médicaments (Lanacome) aura certifié de la non-nocivité de ces produits provenant pour la plupart de l’étranger, souvent à travers des réseaux de contrebande ou de contrefaçon, a indiqué le Mincommerce.
Il a en outre invité les importateurs à structurer leur secteur et aux services de la douane à renforcer les mesures de contrôle aux frontières.
Il y a de cela deux semaines, rappelle le Mincommerce, le directeur général de l’Anor, Charles Booto A Ngon, alertait par écrit le ministère sur la qualité des couches jetables pour bébé, « en provenance de la France (et qui) représenteraient un risque pour la santé des bébés ».
Sans en préciser la marque, l’auteur de la note se fondait sur une étude jugée minutieuse, menée par l’Agence française de sécurité sanitaire (Anses), ayant révélé que certaines substances tels que le butylphényl méthyle propional ; l’hydroxyisohenyl 3-cyclohexène carboxaldéhyde et les hydrocarbures aromatiques polycycliques de dioxines ou de furanes, contenues dans ces couches, dépassaient les seuils sanitaires requis.
Selon l’Anor, lesdites couches jetables n’étant pas soumises au programme d’évaluation de la conformité avant embarquement des marchandises importées en République du Cameroun (Pecae), « cette situation expose les consommateurs aux risques liés à ces produits à la qualité non éprouvée».
FCEB/ard/cat/APA