La campagne pour l’élection présidentielle au Sénégal a démarré ce dimanche et trois semaines durant les cinq candidats en lice dont le président sortant, Macky Sall, vont sillonner le pays pour tenter de s’attirer le vote des Sénégalais à l’occasion du premier tour de ce scrutin prévu le 24 février.
Outre Macly Sall qui se présente sous la bannière de la coalition « Benno Bokk Yakaar », il y a les quatre autres candidats : l’ancien Premier ministre Idrissa Seck de la coalition « Idy 2019 », Ousmane Sonko de la coalition « Sonko Président », Madické Niang de la coalition « Madické Président » et Issa Sall du Parti de l’Unité et du rassemblement (Pur).
6.683.043 électeurs, dont 309 592 à l’étranger, se sont inscrits pour le scrutin présidentiel et la moitié d’entre eux est concentrée dans trois régions : Dakar, Thiès et Diourbel. A elles seules, elles monopolisent 3.178.057 électeurs, soit près de la moitié de l’électorat total inscrit dans le fichier.
Pour cette première journée, Macky Sall et Madické Niang sont annoncés dans des meetings prévus au centre du pays, notamment à Mbacké, là où Idrassa Seck débutera sa campagne par Thiès, ville considérée comme son fief et dont il a été longtemps le maire, Ousmane Sonko et Issa Sall restent, eux, à Dakar, la capitale.
En attendant d’entrer de plain-pied dans la campagne, le jeu des alliances bat son plein et ainsi le candidat sortant bénéficie de notables appuis dont celui de l’avocate Aissata Tall Sall, une transfuge du Parti socialiste désormais à la tête de « Osez l’avenir ». Idrissa Seck, pour sa part, a été notamment rejoint par Malick Gakou, le président du Grand parti, qui a été recalé au stade des parrainages.
L’ancien Premier ministre pourrait également décrocher l’appui de l’ex- chef de l’Etat Abdoulaye Wade dont l’arrivée au Sénégal est annoncée jeudi prochain. Ses partisans annoncent qu’il se lancera dés son arrivée dans une marche bleue, méthode qui lui avait notamment permis de battre en 2000 le président Abdou Diouf.
Tout porte à croire que l’ex président Wade s’engagera dans une campagne virulente contre Macky Sall, coupable à ses yeux d’avoir écarté de la course à la présidence son fils Karim Wade. Khalifa Salle, l’ex-maire de Dakar a également vu sa candidature rejetée par le Conseil Constitutionnel.
Ces deux personnalités doivent leur infortune à des ennuis judiciaires.
CAT/APA