Le président de la Confédération africaine de football (Caf), le Malgache Ahmad Ahmad, a plaidé dans la capitale sénégalaise pour une association assez large de la discipline footballistique dans les programmes de développement en Afrique.
« L’Afrique se réveille avec le football, vit avec le football, dort avec le football… Pourquoi ne pas utiliser le football comme un cataclysme de développement, même, en Afrique ? Même un chef d’État européen a pris conscience que les projets de développement qu’on doit faire en Afrique doivent associer le football », a déclaré Ahmad mardi, peu avant l’annonce de l’Égypte comme pays organisateur de la prochaine CAN.
« Nous sommes convaincus, avec nos chefs d’Etat, que le football peut jouer un grand rôle si on le met au centre de nos activités », a-t-il poursuivi, avant d’indiquer ceci : « Associer un programme de développement avec le football, ça peut réussir, ça peut combler le retard ».
Epousant l’idée d’Ahmad, le président Macky Sall a appelé pour sa part les Africains à « bâtir une nouvelle Afrique capable de rattraper son retard (…), convaincu que nous pouvons être au niveau des meilleurs avec des infrastructures ».
Le chef d’Etat sénégalais s’exprimait lors de la cérémonie des CAF Awards où le président Ahmad lui a remis d’ailleurs le Prix Platinum de la CAF « pour son effort dans la promotion du football sur le continent ».
Le successeur du Camerounais Issa Hayatou (1988 – 2017), se présentant comme le chantre du « changement » au sein de la CAF, soutient qu’il « n’y a que le football qui différencie beaucoup plus les Africains des enfants des autres continents ». Il note que cette « Afrique peut être l’Afrique que certains veulent qu’elle soit » avec leur « génération ».
« Je me sens fier aujourd’hui quand je vois les légendes africaines face aux légendes des autres continents. Il n’y a pas de différence », a poursuivi Ahmad, donnant les exemples d’illustres footballeurs du continent qui continuent de servir l’Afrique à divers niveaux de développement.
« Vous parlez d’un Drogba (Côte d’Ivoire) ou d’un Eto’o (Cameroun), nous avons un Georges Weah (ancien Ballon d’Or libérien en Europe) que les autres n’ont pas pour devenir un chef d’Etat (au Libéria), ça veut dire que les gens du football n’ont pas seulement appris à taper sur le ballon », s’est-il réjoui.
Ces derniers « se sont épanouis dans leur vie en tant que homme. Et c’est ça qui nous rend fiers », a indiqué le président de la CAF.
ODL/te/APA