L’Association des élèves et étudiants musulmans de Côte d’Ivoire (AEEMCI) a invité, mardi, « les acteurs politiques à préserver le climat de paix et de la non-violence tant par la parole que les actes lors des prochaines échéances électorales prévues en 2020, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.
Cette invitation figure dans les résolutions du 19ème congrès ordinaire de cette association qui s’est déroulé du 28 décembre 2018 au 01 janvier 2019 à Abidjan, avec quelque 800 participants venus de toutes les contrées du pays.
Ainsi , le congrès invite «les acteurs politiques à préserver le climat de paix et de la non-violence tant par la parole que les actes à l’occasion de ces échéances, en privilégiant le dialogue , la conciliation et les recours juridictionnels pour le règlement d’éventuels conflits ».
L’AEEMCI a invité dans le même élan « le président de la République, la Commission électorale indépendante (CEI), les partis et groupements politiques et toutes les organisations de la société civile à mettre en place des mécanismes transparents justes, équitables et inclusifs pour une élection présidentielle apaisée en Côte d’Ivoire ».
Les congressistes ont de ce fait encouragé, le nouveau président issu de ces assises à mettre en place « un programme de prévention des conflits et de l’usage de la violence en période électorale ».
Pour sa part, Dr Yahya Karamoko, Enseignant-chercheur à l’Université Nangui Abrogoua , également l’un des encadreurs de la structure , dans une communication sur la « consolidation de la paix et cohésion sociale face aux enjeux électoraux de 2020» a invité le jeunesse à la retenue.
« Le croyant sincère contrôle ses émotions et doit maîtriser sa colère face aux provocations et injustices. Aussi est-il enclin à pardonner », a fait remarquer l’Enseignant-chercheur pour qui « la recherche ou la consolidation de la paix est un devoir religieux de tout musulman ».
Pour sa part, le Président du Conseil supérieur des Imams en Côte d’Ivoire (COSIM), Boikary Fofana a félicité la structure pour sa constance, la promotion de la paix et l’alternance pacifique à sa tête.
« Jamais l’AEEMCI n’a été citée dans des troubles », a salué l’Imam, invitant la jeunesse à la formation, au vivre ensemble sans distinction de religion ni d’ethnie.
Au terme de ce congrès, parrainé par le ministre ivoirien de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Abdallah Toikeusse Mabri, Souleymane Cissé, Doctorant en Sciences et gestion de l’environnement a été désigné à la tête de la structure pour un mandat de deux ans.
Créée le 16 janvier 1975, l’AEEMCI est une structure islamique en Côte d’Ivoire qui contribue à la formation religieuse et managériale des élèves et étudiants musulmans pour l’émergence d’une élite musulmane consciente des valeurs républicaines et de sa responsabilité communautaire.
L’AEEMCI compte, à ce jour, 691 sections, 156 sous-comités et 28 secrétariats régionaux fichés, repartis dans les écoles primaires, les collèges, les lycées, les grandes écoles, les campus et résidences universitaires sur toute l’étendue du territoire national. L’association revendique 100.000 membres actifs.
Elle est membre de plusieurs faîtières telles que la Fédération des mouvements et associations de jeunesses et d’enfance de Côte d’Ivoire(FEMAJECI), la Convention de la Société Civile Ivoirienne (CSCI).
Au plan sous régional, l’AEEMCI a contribué à la création de l’Organisation de la jeunesse musulmane en Afrique de l’Ouest (OJEMAO) dont elle est membre.
SY/ls/APA