Les exportations de pétrole brut et de gaz naturel liquéfié du Nigeria ressentent les contre coups du Covid-19 puisque les clients ne se bousculent pas.
« Aujourd’hui, nous avons 50 cargaisons de pétrole brut et plus de 12 cargaisons de gaz naturel liquéfié bloquées sur le marché mondial sans aucun espoir d’être achetées à cause de l’effondrement brutal de la demande consécutif au coronavirus », a déclaré Mallam Mele Kyara, le Directeur Général de la Compagnie pétrolière nationale du Nigeria (NNPC, sigle anglais).
A lire aussi: Covid-19 : la prévention, choix naturel pour l’Afrique
M. Kyara, s’exprimant hier mercredi à Abuja, lors de la table ronde de la Banque centrale du Nigeria, a soutenu que « cela ne s’est jamais produit auparavant ». Pour amoindrir le choc, le premier pays africain producteur de pétrole compte appliquer des mesures visant à réduire le coût de la production de l’or noir.
« Cela devrait permettre au Nigeria de créer un marché pour la production nationale et de faire de notre pays une destination de choix pour les Investissements Directs à l’Etranger (IDE) », prévoit le DG de la NNPC.
Au Nigeria, le coût de la production de pétrole brut se situe entre 15 et 17 dollars le baril, alors qu’il oscille entre 4 et 5 dollars pour l’Arabie saoudite. A en croire Mallam Mele Kyara, seuls les pays qui dépensent moins dans la production en raison des incertitudes sur le marché mondial pourront s’en sortir.
A lire aussi: Coronavirus: un couteau à double tranchant pour les économies africaines
Pour survivre dans ce contexte de Covid-19, les Saoudiens et les Irakiens ont respectivement décidé d’accorder à leurs clients une remise de 8 et 5 dollars sur le baril de pétrole brut. De son côté, le patron de la NNPC dit travailler sans relâche pour porter la production quotidienne du Nigeria à trois millions de barils. Enfin, il a invité le gouvernement, les capitaines d’industries et les acteurs du secteur privé à s’adapter à la baisse des cours du pétrole brut.
GIK/id/fss/te/APA